Doté d’un sens exceptionnel d’observation, Jacques Tati a, en cinq films, dessiné la chronique de la plus extraordinaire transformation que la France ait connue de 1945 à 1975.
Parti d’un univers rural traditionnel qui va disparaître (Jour de Fête), il présente ensuite un acquis social essentiel : les congés payés (Le vacances de Mr Hulot).
Vient ensuite l’architecture moderne et la domotique (Mon Oncle).
Dans ce monde qui tend à s’uniformiser, se développe un tourisme de façade (Playtime), tandis que bientôt, un « accessoire », l’automobile, impose sa présence à chacun (Trafic).
Ainsi, Tati montre à la fois les bienfaits et les limites de la modernité.